D'où je viens ?

Des étoiles... comme vous !

J’ai choisi de venir en ce monde le 19 Octobre 1968 à Lyon.

Subjuguée depuis toujours et pour toujours par la puissance et le chatoiement des couleurs épousant l’ombre et la lumière, je suis dès l’enfance attirée vers les pinceaux, la ligne et la couleur, les jeux d'ombre et de lumière.

Toute première fois : j'expose mes dessins dans le hall de l'hôtel tenu par mes parents et je vends mes dessins cinq francs ; j'ai 9ans.

Par le chant sacré, l’appel de l’âme frappe à la porte de mon cœur ; j’ai 11 ans .
Premier voyage aux portes du Sahara algérien, ma quête existentielle commence ; j’ai 17 ans.

1989 : Je passe la porte et entre dans l’Immensité du Sahara : rencontre-choc avec le peuple Touareg ; j’ai 21 ans.
C’est assez naturellement que j’abandonne  un futur métier de stylisme de mode dans la Haute Couture pour peindre mes premières toiles en 1991 : 9 mandalas liés aux 9 nombres sacrés ; j’ai 23 ans.

1992 - 1995 : Je poursuis ma quête artistique et existentielle et savoir d’où je viens, vraiment, est au centre de ma vie. C’est la vie de Bohême, la tête dans les étoiles, le rêve d’un monde "ailleurs-meilleur", un grand projet avec un groupe d’amis, qui s’effondrera détruit par les jeux de pouvoir des personnalités humaines égotiques. À cette époque, ma peinture reflète, dans une expression figurative, d’autres réalités à la fois terrestre et extra-terrestre, à travers mes voyages mystiques au cœur de certaines  traditions comme la  Quête Arthurienne du Grâal, la Sagesse de l’ancienne Egypte et divers autres courants spirituels.

 

Peindre devient alors un besoin crucial, un voyage intérieur difficile et passionnant, un acte essentiel de ma vie ; j’ai 27 ans.

1996 - 2001 : Encouragée par celui qui partage ma vie, je découvre le défi et la Joie de transmettre mes "recettes de peinture" et je donne mes premiers cours. Ils seront pour moi une voie royale vers l’Équilibre entre la création solitaire de l’atelier et le partage fertile de mon savoir-faire aux autres.
Continuant ma recherche de création picturale avec diverses techniques et expressions, j’accueille l’Autre dans ma vie, j’observe la Vie qui se décline à l’infini en sourires, expressions fugitives, amusantes ou poignantes où la lumière joue sur une peau pâle ou sombre. Emotion face au Mystère de la Vie qui nous fait si différent et pourtant si semblable dans notre humanité commune.

  

Je décide résolument de m’ancrer sur cette Terre que je commence à aimer profondément. Pour cela il me faut aller voir ce que j’ai dans les tripes et le coeur, et je choisis la voie psychothérapeutique pour descendre en moi-même, je tiens en tremblant le flambeau qui éclaire mes Ténèbres ; j’ai 33 ans.

2002 - 2005 : Première consécration.
D’autres immersions en plein coeur du Sahara Algérien - Tassilis des Ajjers - scellent une part de mon coeur à ces sables et à ce peuple admirable des Hommes Bleus. Dans leur Silence faisant écho au silence assourdissant du Désert, avec leur puissante et sereine Présence, de leur regard sondant les tréfonds de l’âme, le désert et ses habitants impriment en moi leur magie intemporelle, spirituelle et incandescente. Continent aux lignes pures où le regard peut voyager à l’infini, l’empreinte de mes pas sur cette Terre éternellement vierge bouleverse tout mon être. Pur espace où plus rien n’empêche d’Etre, rien que le Ciel, la Terre et Soi. Communion

 

Une Lumière si particulière contribue inlassablement à la féerie des sables ; cette atmosphère si impalpable finit par se transposer sur mes toiles et c’est en rendant hommage aux Filles et Fils du désert que ma peinture prend une dimension professionnelle.

 

2005 - 2006 : L’inspiration du désert me quitte. Je me sens sèche à l’intérieure - une tendinite à chaque poignet, mon corps dit stop, mon coeur se serre et ce qui était vastitude devient impasse.

Pendant 2 ans mes pinceaux et tubes de couleurs dorment dans le noir de ma cave, pour peut-être ne plus jamais se réveiller...
Mais je continue à créer ma vie, de nouveaux ateliers axés sur le développement personnel par la couleur - les ateliers Hauschka - voient le jour en plus des cours de peinture qui prennent de l’ampleur et je m’épanouie dans la transmission artistique et l’accompagnement à l’autre. Riche et intense expérience en milieu gériatrique, à côtoyer la folie et la mort, mais surtout la Vie, jusqu’à la Mort, accompagner la Vie, par le support de l’émotion et de la création artistique au service du lien humain.
J’ai 38 ans.

En 2007, le désir lancinant de reprendre les pinceaux m’obsède. Je me remet à mon chevalet suite à un voyage en Hollande, "la Venise du Nord". Nourrie par les peintures flamandes, l’atmosphère aquatique et verte des canaux après le Grand Sud brûlant, je retrouve un début d’inspiration en peignant des natures silencieuses.
Une façon douce de me remettre le pied à l’étrier...

  

Noël 2007, je m’extasie devant de nouvelles matières acryliques que je m’offre ; ces micas, ces ors, exercent une profonde attraction sur moi, tout comme les trésors que je recueille sur les plages bretonnes. Je sens papillonner un puissant désir de création dans tout mon être.

Quoi faire avec ? Comme un funambule sur son fil, je me laisse inspirer par l’émerveillement de ces matières et je commence un nouveau travail avec les blancs, les noirs, les ors et quelques pointes de rouge anglais, histoire de m’extirper des noirceurs de la cave en toute conscience. Travailler avec le noir, dans la matière minérale et laisser la lumière jaillir... ; je franchis le pas entre le figuratif et l’abstrait et dans cette renaissance de ma création,  j’abandonne naturellement la forme extérieure pour accoster sur le rivage de mon univers intérieur : en "Terra Incognita" et pourtant si familière...

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Et sans doute pour harmoniser ces périodes où je m’abandonne au vertige de la création, vu de l’intérieur, le mandala est de retour dans ma pulsion créatrice. Cercle sacré et espace de protection pour étendre un autre grand souffle de ma quête artistique , à la fois libre et construit.

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Toutes les couleurs sont revenues sur ma palette, après le baptême du règne minéral, et de nouvelles ont pris place qui me ravissent l’âme et le coeur et font danser mes cellules dans une ronde enchantée. Les matières nobles et brutes telles que bois flottés ou galets marins ou coquillage, côtoient les perles Swaroski flamboyante de mille feux et autres matières qui s’irisent à la Lumière.

Le thème récurrent des tableaux abstraits est Le Trésor qui gît au fond de chacun, brillant au creux de son écrin, attendant d’être révélé, d’être réalisé.
Quant aux mandalas, ils font plutôt figure tantôt d’oeuvre alchimique dans le sens de transformation - mutation, ou de sceaux dans lesquelles viennent se manifester des énergies  "Terre-Coeur-Ciel".

C’est un enchantement que j’espère vous partagerez avec moi...

Muriel BRESTEAU